Le regard de la génération Z est résolument tourné vers l’avenir

Photo courtesy of ©Can Stock/diego_cervo

par / ECMC Group

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En manchette : La perspective de quatre d’études post-secondaires semble perdre de son attrait chez les adolescents.  En effet, d’après un nouveau sondage, moins de la moitié des adolescents croit qu’un diplôme obtenu au bout de quatre ans d’études est nécessaire pour connaître le succès. 

Selon le nouveau sondage national Question The Quo du groupe ECMC, le nombre des diplômés du secondaire qui s’orientent vers des études de quatre ans à l’université a diminué de 23 % depuis le début de la crise sanitaire.  Si les jeunes pensent à leurs études futures chaque jour, ils souhaitent un parcours scolaire qui coûte moins cher et qui leur ouvre plus rapidement les portes du marché du travail. Ce n’est pas qu’il soit particulièrement facile de faire le choix d’une solution différente.  En effet, bien que les ados soient ouverts à d’autres types de parcours, ils ressentent la pression s’exercer sur eux en faveur de l’obtention d’un diplôme au bout de quatre ans d’études.

 L’étude menée en septembre 2021 signale que de moins en moins d’adolescents ont l’intention de poursuivre des études pendant encore quatre ans ; de fait, moins de la moitié envisage ce parcours et 53 % estiment pouvoir réaliser leur succès professionnel grâce à des études qui dureraient trois ans ou moins.

Cela dit, les élèves du secondaire sont très au fait du rapport qui existe entre les études et une future carrière ; selon 69 % d’entre eux, il est important d’avoir accès à des apprentissages et à des stages pendant des études post-secondaires.

Si les frais de scolarité à l’université continuent de jouer dans leur décision de fréquenter tel établissement plutôt que tel autre, le lien entre études et emploi revêt une grande importance.

 « Pendant plus de vingt ans, nous avons vu l’opinion des ados changer grandement au sujet des études post-secondaires ; ils sont de plus en plus nombreux à chercher un parcours autre que le diplôme au bout de quatre ans d’études, affirme Jeremy Wheaton, président du conseil et p.-d. g. du groupe  ECMC. Nous, les enseignants, devons nous assurer qu’ils disposent de l’information et du soutien nécessaires pour choisir et poursuivre le parcours scolaire qui leur convient — quel qu’il soit. »

Ces chiffres proviennent de la dernière édition des sondages Question The Quo Education Pulse du groupe  ECMC, qui ont examiné l’opinion des élèves du secondaire au sujet de leur parcours scolaire et de leurs perspectives de travail pendant la crise sanitaire. Les sondages auprès d’élèves du secondaire âgés de 14 à 18 ans et menés en partenariat avec VICE Media, ont eu lieu en février 2020, en mai 2020, en janvier 2021 et en septembre 2021 ; l’objectif consistait à vérifier comment les jeunes envisagent leur parcours scolaire et leur future carrière dans le contexte d’un environnement pandémique en évolution constante.

Les résultats du sondage manifestent aussi des opinions différentes selon le groupe démographique, selon le sexe et selon le revenu, aisi :

  • Les étudiantes sont davantage susceptibles de penser tous les jours à leur parcours scolaire et professionnel que leurs homologues masculins.
  • Les étudiantes et les étudiants provenant de ménages à revenu élevé sont davantage susceptibles de croire que les études post-secondaires sont nécessaires que les étudiants masculins et les étudiants provenant de ménages à faible revenu.
  • Ce sont les étudiants provenant de ménages à revenu élevé et croyant normalement avoir besoin de plus d’études pour réussir dans la vie qui sont néanmoins moins enclins maintenant à le croire ; en effet, leur confiance en ce sens a fortement chuté – c’est dans ce groupe qu’elle a baissé le plus – avec un recul de 25 % depuis février 2020 chez les mieux nantis comparativement à une baisse de 12 % chez les moins bien nantis.
  • Les étudiantes subissent plus de pression pour faire les quatre ans d’études universitaires que leurs homologues masculins.
  • Si le salaire réalisé immédiatement après la diplômation est important dans tous les groupes démographiques, le salaire à long terme est un facteur plus important pour les étudiants provenant de foyers à revenu moyen et élevé que pour les étudiants provenant de foyers à faible revenu.
  • Les étudiants provenant de ménages à faible revenu sont davantage susceptibles de croire qu’ils continueront d’apprendre pendant leur vie comparativement aux étudiants provenant de ménages à revenu élevé.

D’après les résultats du sondage, les jeunes de la génération Z subissent des pressions en faveur des quatre ans d’études universitaires, et ce même s’ils sont ouverts à l’idée d’autres parcours, pressions principalement subies de la part de leurs parents, de leurs tuteurs et de leur famille (59 %) et aussi de la part de la société (44 %).  Des jeunes sondés, 46 % sont d’avis que leurs études post-secondaires devraient durer moins de quatre ans, et 45 % deux ans ou moins.

La génération Z souhaite des parcours professionnels ciblés et plus rapides, et 65 % affirment que les aptitudes devraient être enseignées en cours pratiques de type laboratoire et 53 % disent qu’ils préféreraient apprendre leur métier sur le tas.  De plus, 58 % croient que des études axées sur les compétences, comme les métiers, les soins infirmiers et les STIM, sont à privilégier dans le monde actuel.

La génération Z considère le cheminement professionnel comme une priorité, et 73 % estiment important le parcours scolaire qui mène directement à une carrière ; 62 % ont déjà en tête un cheminement professionnel précis.

Évidemment, l’argent joue un rôle dans les décisions des jeunes de la génération Z, et ce de bien des façons.  Plus de 65 % affirment que les droits de scolarité et la dette étudiante ont une incidence sur leur choix de parcours. Cinquante-neuf pour cent des jeunes se demandent comment ils pourront se permettre des études à l’université et 43 % affirment que le coût des études universitaires est l’élément le plus important à jouer dans leur décision, et ce bien avant les stages, les taux de diplômation et la cote des universités.

« Ces résultats nous portent à croire que les adolescents sont très au fait de leur futur choix de carrière, mais ils ont besoin de plus d’information sur les parcours possibles pour y parvenir, selon M. Wheaton. Leur point de vue sur leur avenir a changé ; ils s’attachent à ce qui compte le plus et laissent tomber l’inutile.  Nous avons la possibilité de faciliter leur transition entre l’école secondaire et les études post-secondaires, les formations et les apprentissages professionnels, et de souligner l’importance des études pour les générations montantes de travailleurs. »

 Pour plus de détails, veuillez consulter la page www.ecmcgroup.org.▪

NOUVELLES POPULAIRES

Les ados de la génération Z croient que le gouvernement et les employeurs devraient contribuer à financer les études post-secondaires

  • 47 pour cent croient que le gouvernement devrait fournir des crédits supplémentaires pour aider à payer la dette étudiante.
  • 35 pour cent croient que le gouvernement devrait subventionner les études ou payer la dette étudiante.
  • 39 pour cent croient que le gouvernement devrait subventionner ou régler les frais liés à leurs études.
  • 38 pour cent croient que les entreprises devraient dispenser des formations qui soient reconnues officiellement.
  • 34 pour cent croient que les entreprises devraient fournir des fonds pour aider à payer la dette étudiante.

L’éducation permanente fait partie des projets de la génération Z

  • 53 pour cent affirment s’attendre à continuer leur formation toute leur vie.
  • 45 pour cent souhaitent davantage de formation structurée pendant toute leur vie.
  • Près du tiers affirme préférer suivre plus de formations de courte durée (un an ou moins) pendant leur vie qu’une seule formation de plus longue durée (quatre ans).

Connaissance des parcours professionnels et techniques et ouverture en hausse à ces parcours

  • 56 pour cent des élèves connaissent l’existence de parcours professionnels et techniques (augmentation de 15 pour cent depuis février 2020).
  • 57 pour cent seraient ouverts à des parcours scolaires professionnels et techniques s’ils étaient gratuits partout au pays.
  • 36 pour cent ont affirmé qu’ils seraient davantage susceptibles de poursuivre un parcours scolaire professionnel ou technique si les probabilités d’emploi étaient plus grandes après la diplômation ; 33 pour cent ont dit qu’ils choisiraient ces parcours s’ils avaient l’assurance d’acquérir de meilleurs compétences professionnelles.
  • 31 pour cent ont affirmé qu’ils seraient davantage susceptibles de poursuivre un parcours scolaire professionnel ou technique si ce type de formation était considéré aussi utile qu’un diplôme de quatre ans.