Le potentiel non encore exploité des réseaux sociaux

par / Darren Sloane

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Si je vous disais que j’ai obtenu de nouveaux clients grâce aux réseaux sociaux, en seriez-vous étonné ? 

Croyez-le ou non, c’est pourtant vrai. Et je n’ai pas que Facebook et LinkedIn en tête — mon humble succès en marketing, je le dois, pour la plus grande partie, à Instagram. Le dénominateur commun, c’est que ces plateformes ont évolué pour devenir des outils efficaces et rentables pour le commerce électronique de détail plus particulièrement. Et ce potentiel ne s’arrête pas aux seuls produits et services proposés directement aux consommateurs ; il concerne aussi le marketing inter-entreprises.

Les réseaux sociaux sont désignés sous le terme de Web 2.0 dans bien des cercles technologiques.  Voyons voir ce qu’il en est de leur évolution. 

Tout a commencé dans les années 90 et au début des années 2000 avec le Web 1.0.  La Toile telle qu’on la connaît maintenant commençait alors à s’implanter et les outils de l’époque suffisaient pour créer des contenus essentiellement statiques, à lire seulement. C’est toute une gamme de connaissances dont nous disposions désormais à portée de la main, par ligne commutée.  Vous rappelez-vous la merveilleuse symphonie des bips et des tonalités qu’on entendait à l’autre bout du fil quand on se branchait à internet ?

Quelques années plus tard, l’internet avait déjà évolué et, à la fin de la première décennie des années 2000, les fonctions avaient changé.  De l’affichage d’information, on était passé au partage et à la communication d’information.  Les sites de lecture seulement publiés par des instances centralisées étaient remplacés par des contenus produits par les utilisateurs.  Et on a assisté à l’avènement des cotes de satisfaction des utilisateurs, du commerce électronique et des sites de réseaux sociaux.  La Toile était devenue interactive.  Voilà ce qui a défini et qui définit toujours le Web 2.0.

Or, depuis quelques années, nous assistons au développement et à l’expansion du Web 3.0 — paradigme nouveau et décentralisé qui s’appuie sur des technologies comme la cryptomonnaie et les chaînes de blocs.  Mais reportons cette conversation à plus tard et tenons-nous-en pour l’instant au Web 2.0, aux réseaux et aux médias sociaux principalement, et à la façon d’en tirer parti, non seulement au profit des entreprises, mais aussi de celui de l’ensemble de notre secteur.

Quel est donc, en l’occurrence, l’état de la situation ?

D’après Hootsuite Digital, 71,6 pour cent des internautes sur la planète, âgés entre 16 et 64 ans, emploient les réseaux et médias sociaux pour faire des recherches sur les marques.

En effet, employer les réseaux sociaux pour des recherches sur des produits et services, c’est quelque chose que nous faisons tous. 

Quel est le meilleur restaurant italien où aller samedi soir ?

Que pensent les patients du dentiste du coin ?

Est-ce que l’entrepreneur que j’envisage d’engager pour la rénovation de mon sous-sol a bonne réputation ?

Ce genre de statistique ne se limite pas aux seuls produits de consommation ou de services résidentiels.  Ces données s’appliquent aussi à la construction industrielle, commerciale et institutionnelle.

Examinons d’autres statistiques.

Utilisateurs de réseaux et médias sociaux par groupe d’âge (PEW Research Centre, 2021)

Adultes, 65 ans et plus – 45 %

Adultes, 50-64 ans – 73 %

Adultes, 30-49 ans – 81 %

Adultes, 18-29 ans – 84 %

La tendance est claire.  Les jeunes ont adopté et emploient les réseaux sociaux dans une proportion plus importante que leurs aînés. Les décisionnaires de l’avenir approuveront d’éventuels entrepreneurs sur la foi des outils dont ils disposeront.  À en croire les tendances actuelles, l’un de ces outils, ce sont les réseaux sociaux, et ce facteur pèsera plus encore à mesure que les générations montantes, habituées de ces médias et de ces plateformes, assumeront des postes de commande.  Les sites web, et maintenant les réseaux sociaux, créent souvent la première impression chez le client potentiel. La crise sanitaire n’a fait qu’accentuer cette tendance.  Les réseaux sociaux sont-ils maintenant le seul moyen de commercialiser ses produits ou de développer son entreprise ?  Non, mais nous ne pouvons plus passer à côté de l’occasion qu’ils nous offrent.

Nous avons tous, pour la plupart du moins, accepté le fait que toute entreprise digne de ce nom doit posséder son site web ; mais très peu d’entreprises du secteur ont fait plus.   Les réseaux sociaux sont le moyen d’établir des rapports et d’échanger plus efficacement.  Nous pouvons communiquer directement avec nos publics cibles : ingénieurs, entrepreneurs en mécanique, législateurs, employés potentiels, etc.  Nous pouvons diffuser des connaissances et mettre en valeur l’expérience et la qualité d’exécution du travail de notre entreprise.  Nous pouvons créer des liens, favoriser la confiance du client, et intéresser et recruter des travailleurs de qualité dans nos entités. C’est une autre façon d’attirer l’attention, et ce sans que cela ne coûte quoi que ce soit.  Nous ne pouvons pas faire fi non plus de l’éventuel impact que les médias sociaux ont sur la visibilité du secteur, non seulement à l’égard des avantages que nous procurons, mais aussi en tant que domaine d’activité professionnelle. Les pénuries de main-d’oeuvre actuelles et éventuelles devraient bien suffire à vous inciter à publier des articles ou des billets dans les médias sociaux.  La génération montante de mécaniciens calorifugeurs, de gestionnaires de projets, de propriétaires et d’exploitants emploie ces plateformes — nous devons simplement nous faire connaître auprès d’elle.  Vous ne savez pas trop comment vous y prendre ?  Faites une petite recherche dans Google. On y trouve toute une foule de ressources sur les stratégies, conseils et astuces liés aux réseaux sociaux.

Certes, je ne suis pas spécialiste du marketing, mais les petits succès que j’ai remportés récemment sans avoir investi quoi que ce soit, ou si peu, illustrent bien ces tendances.  Il est grand temps d’examiner le monde des réseaux sociaux et d’en tenter l’expérience, si ce n’est pas déjà fait. Facebook, Instagram, LinkedIn et aussi Tik Tok sont les quatre grandes plateformes à envisager.  Le secteur de l’isolation mécanique y est représenté par un groupe relativement petit, plus particulièrement dans Tik Tok et Instagram.  Les réseaux sociaux, c’est du bouche à oreille à la puissance dix.  Si nous estimons être oubliés comme corps de métier, c’est à nous qu’il incombe maintenant de nous faire connaître car, à une époque comme la nôtre, il n’y a plus d’excuse qui tienne.  Les publics existent — et ils ont simplement besoin de notre contenu.  Nous offrons énormément à ce monde par nos services, et il est grand temps de nous faire remarquer. ■